Swift et le Chien Noir de Ginn Hale

femme en robe à carreaux brandissant une liseuse avec la couverture de Swift et le Chien Noir de Ginn Hale, au milieu de la fumée, tenant une montre à gousset

J’avais découvert Swift et le Chien Noir de Ginn Hale en me renseignant pour le Challenge de la Rentrée. Il ne rentrait pas dans les critères, alors je l’ai gardé pour plus tard… En voyant la couverture, j’avais cru qu’il s’agissait d’un roman de pirates. Mais j’ai vite découvert qu’il n’en était rien…

A la fin du premier chapitre, je me suis dit : « ce roman va figurer parmi mes romans préférés ». En effet, dans un univers steampunk, il raconte la suite des classiques histoires d’enfants-rebelles qui viennent à bout d’un tyran – Katniss, Harry Potter, Percy Jackson et tant d’autres. On les imagine heureuxses pour toujours ? Pas vraiment. La guerre en a traumatisé plus d’un·e, et une démocratie, ce n’est pas si facile à mettre en place.

Pour couronner le tout, Jack Swift et ses ami·es ont le mauvais goût de ne pas être hétéros ! Le responsable de l’image de héros de Jack essaie de le mettre en couple avec des femmes sans grand succès, jusqu’à ce que l’amie lesbienne se propose comme intérêt amoureux. Jack comprend tout de suite que quelque chose ne va pas, et va découvrir un nouveau complot…

Le concept m’a séduite, tout comme la complexité de l’histoire passée qu’on devine. Les raisons pour laquelle les enfants étaient dans le centre, leurs relations amicales et amoureuses, la mort de certain·es…

J’étais impatiente de découvrir l’histoire présente, qui commençait bien ! Avec les vices de la « démocratie » mise en place à la suite de la mort du tyran, le questionnement de la moralité des héros, des résistant·es qui veulent respecter les lois… L’univers est peu décrit, on a envie d’en savoir plus, surtout d’un point de vue politique. C’est rare que les romans s’intéressent à l’après d’une rébellion, alors qu’on sait bien qu’après la Révolution, ça a été assez houleux.

couverture de Swift et le Chien Noir de Ginn Hale

Jack est poursuivi, trahi, trouve un allié… L’action s’accélère, on a l’impression de rentrer dans le cœur du roman. J’avais hâte d’en découvrir davantage. Je feuilletai Swift et le Chien Noir de plus en plus vite, mais, à ma grande surprise, quelques pages plus loin, l’histoire se terminait.

Déjà ? Le méchant a été vaincu en deux pages ! J’étais abasourdie, perdue. Que s’était-il passé ? L’autrice avait-elle perdu les pages du milieu ? Le roman fait soixante-dix pages alors qu’il y avait de la matière pour une trilogie…

J’ai été très déçue. Certes, j’aurais pu remarquer le nombre de pages plus tôt – c’est le piège de la liseuse. Mais l’histoire avait un potentiel énorme qui n’a pas été exploité. Et même sans le considérer: le fait qu’on connaisse peu les personnages rend les plot twists un peu creux. Oh, cette personne qu’on croyait morte est vivante ? Pour Jack, c’est un bouleversement, il a une histoire avec le personnage. Pour moi, c’était un « bon, d’accord ». J’aurais aimé avoir plus de flashbacks sur les personnages secondaires pour pouvoir m’attacher à eux, et plus d’aventures dans le présent pour mieux connaître Jack, son deuil des ami·es disparu·es, son ressentiment…

Dans ces cas-là, c’est un vrai avantage d’être une écrivaine : les scènes qui manquent, je peux les imaginer. Je peux me servir de ce concept génial, de ces prémisses prometteurs et de ces personnages esquissés pour rêver d’aventures épiques dans un univers original.

Avertissement : suicide assisté

 

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