Je me suis inscrite sur Tapas – un site de BD et comics – en juin de l’année dernière. Et juin, qu’est-ce que c’est ? C’est la période où toutes les entreprises crient « vive les personnes LGBTI+ » avant de vite les oublier le 1er juillet. Et du coup, Tapas mettait en avant une sélection de leurs meilleures œuvres LGBTI+ avec Heartstopper d’Alice Oseman en troisième position.
Pour être honnête, j’ai eu du mal avec les dessins : en noir et blanc, un peu tordus et tremblotants… mais j’avais aimé Silence Radio de la même autrice, alors je lui ai donné une chance, et au bout de quelques pages, j’avais accroché à l’histoire. Charlie, personnage anxieux, ouvertement gay, qui a tendance à trop réfléchir, tombe amoureux d’un camarade de classe : Nick, rugbyman doux et joyeux. Ils deviennent amis, et se rapprochent de plus en plus…
Ça se lit facilement, les personnages sont attachants. La qualité principale de cette série est aussi son plus gros défaut : elle n’est pas terminée. Ce qui signifie à la fois qu’on aura plus d’aventures de Nick et Charlie, mais aussi que je suis restée sur ma faim en atteignant la dernière page…
J’ai suivi le procédé habituel : je ne me suis pas tenue à jour, j’ai attendu, attendu. Comme ça, au lieu de lire un épisode à chaque fois, et d’être remplie d’impatience à la fin, je peux en enchainer plusieurs, quelque mois plus tard, et ne pas vivre cette frustration trop souvent.
J’ai dérogé à ma règle en découvrant la fanfiction Heartstopper : Becoming Human, écrite par l’autrice. Cette AU – alternate universe – se passe dans le futur : Charlie est un détective, Nick l’humanoïde engagé pour l’assister. L’autrice publiait quelques dessins de temps en temps, avec un choix multiple à la fin : aux lecteurices de choisir la suite !
J’ai bien galéré à lire les dessins dans l’ordre, en les cherchant sur google image, tumblr et instagram. Et une semaine plus tard… Alice Oseman a publié l’intégralité de la fanfiction sur Tapas. J’ai pu la relire tranquillement, et c’est mon épisode préféré !
A l’occasion de la publication papier en France, j’ai acheté le tome 1, et je l’ai lu l’après-midi même… j’avais oublié à quel point c’était doux, c’était comme s’enrouler dans une couverture toute chaude. Et même si les dessins ne sont pas tout à fait à mon goût, la mise en page et le découpage sont magnifiques, avec des cases reliées par des feuilles d’automne, des flocons de neige, ou déchiquetées lorsque les personnages éprouvent des émotions violentes… j’étais à fond dans l’histoire !
Bien sûr, le tome s’arrête sur un pic d’émotion alors je me suis précipitée vers Tapas pour relire la suite. Et c’était l’occasion de me mettre à jour !
C’était toujours aussi bien, la relation des deux personnages évolue et ils sont approfondis. Les personnages secondaires sont géniaux aussi, et j’ai découvert à cette occasion que certains apparaissaient dans les romans d’Alice Oseman !
Je me suis arrêtée pour aller voir des ami·es et à mon retour je me suis couchée, sauf que… l’insomnie a frappé ! Vers 1h30 du matin, j’ai décidé que j’en avais assez de m’ennuyer dans mon lit et j’ai repris ma lecture.
Je suis moins fan du voyage à Paris. Peut-être parce que c’est rare de voir des couples qui s’installent, s’explorent : j’ai l’impression que les couples dans les romans se mettent soit ensemble tout au début, et on s’intéresse à l’adversité que le couple rencontrera, soit les deux personnages passent toute l’histoire à se tourner autour et elle se conclut sur leur baiser. Ici, on a une longue période où les personnages tombent amoureux, mais ensuite, l’histoire ne s’arrête pas !
C’était un vrai bonheur de me plonger et replonger dans cette série réconfortante. J’ai envie d’y retourner mais à force, je vais connaître le tome 1 par cœur…
Avertissement : (l’autrice les place avant chaque chapitre dans la version en ligne) harcèlement, insultes homophobes (tomes 1&2) trouble du comportement alimentaire, alcool, évanouissement (tome3)
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