La suite de mon bilan du Pumpkin Autumn Challenge ! J’avais commenté mes lectures des deux premiers menus en partie 1, et c’est parti pour les ouvrages restants.
Menu Automne Douceur de Vivre
Jack-O-Lantern : Emma, sa Cousine et Moi de Lizzy Brynn
J’ai eu envie de lire ce roman dès que j’ai vu qu’il était approuvé par le Lobby LGBT – et les commentaires m’ont bien encouragée !
Je ne vais pas en dire beaucoup sur lui car il est très court, mais j’ai passé un super moment en le lisant. La narratrice, Chloé, est attachante, et je me suis vite impliquée dans sa relation avec sa meilleure amie Emma, qui lui reproche de privilégier l’équitation. Puis la cousine arrive…
L’histoire est très douce. La romance est simple, sans exagération, les sentiments sont sincères. J’ai trouvé la discussion autour du consentement très bien faite !
L’autre mère : Dysfonctionnelle d’Axl Cendres
J’ai aimé le livre dès que j’ai commencé ma lecture. Fifi nous présente sa famille dysfonctionnelle, la narration est drôle et prenante. Je me suis sentie chez moi dans cette maison vivante et chaleureuse. Chaque chapitre présente un nouveau personnage, les anecdotes à son sujet, dans un fouillis temporel difficile à expliquer.
Puis l’histoire devient plus linéaire, et Fifi raconte sa jeunesse puis son adolescence, et sa rencontre avec Sarah, dont elle tombe amoureuse. Et c’est là que ça a dérapé : Sarah fait pression sur Fifi pour qu’elles couchent ensemble, et c’est quelque chose qui m’horripile. Cette relation n’est pas présentée comme particulièrement saine, elle est tout aussi dysfonctionnelle que les autres, mais j’aurais préféré que l’histoire se concentre sur la famille.
Ça reste une bonne lecture, avec des personnages très attachants !
Un Cinnamon Roll et un Chaï Latte, à emporter s’il vous plaît ! Love is Love d’un collectif de créateurices
Je pensais que ce serait une « lecture vite fait », comme c’est souvent le cas pour les BD. Mais pas ici… Chaque page a été écrite par un·e artiste différent·e, alors avant d’en lire une autre, il faut faire une pause, engranger l’histoire, laisser toutes les émotions se poser. Et des émotions, il y en a ! Le thème est en effet l’attentat d’Orlando, et si les premières pages m’ont laissée indifférente, j’ai commencé à pleurer en lisant l’histoire illustrée sur une petite fille passionnée d’astronomie, ses parents, et leur réaction à l’attentat.
Comme chaque page a été écrite par une personne différente, mon ressenti ne faisait que changer. Beaucoup de références aux comics m’échappaient, je n’ai pas compris certains des dessins, et politiquement, je trouvais les idées exprimées parfois très plates.
Mais certaines pages ont été comme un coup de poing. La page où un couple de femmes appellent désespérément toustes leurs ami·es, où les bulles s’enchevêtrent dans leur panique. Le texte décrivant la » porte ouverte » par les personnes LGBTI+. L’image grandiose d’un jeune homme et de sa mère dansant ensemble.
Certaines étaient plus douces, l’une m’a remplie d’amusement jubilatoire : les présupposés sur des onomatopées s’échappant d’une chambre.
A la fin de cette BD, j’étais épuisée. Vidée, émotionnellement. Avec du recul, elle n’est pas excellente, les pages qui m’ont touchée ne sont qu’une minorité, et j’aurais aimé plus de représentation trans, inter… Mais sa lecture a été incroyable. Et pour la clore sur une note émotionnelle, je vous conseille d’écouter I know a Place de MUNA. C’est ce que j’ai fait juste après.
Menu Automne Astral
You’re just as sane as I am : Saga tomes 1 à 9 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples
J’ai commencé à lire cette BD en librairie. Quoique n’étant pas mon style, les dessins sont beaux et correspondent parfaitement à l’ambiance. Alors qu’une guerre intergalactique fait rage, deux soldat·es de camps ennemis tombent amoureuxses et ont une fille, qui raconte leur histoire.
J’ai repris ma lecture en retrouvant le tome 1 dans ma bibliothèque, et malgré cette relecture, j’ai eu beaucoup de mal à identifier les différents camps, j’oubliais sans cesse les différentes allégeances.
Les personnages sont complexes, et de race, genre et sexualités variés. Je me suis beaucoup attachée aux chasseurses de prime qui veulent tuer les parents et leur fille et je trouve ça génial de ne pas savoir qui je veux voir gagner ! Les morts – nombreuses – sont également très bien faites, j’étais triste même pour les personnages que je connaissais à peine. Cependant, il y a aussi plusieurs fausses morts qui réduisent le suspense.
Les romances aussi sont assez inégales : autant j’ai aimée celle entre la grand-mère et l’écrivain, autant j’étais perplexe face à d’autres.
Cette série n’est malheureusement pas terminée, et j’attends la sortie du tome 10…
Rêverons-nous de moutons électriques : On est tous faits de Molécules de Susin Nielsen
Le résumé ne m’avait pas particulièrement motivée : il promet une histoire prévisible de famille recomposée où la « peste » (Ashley) apprend à être gentille et le « nerd » (Stewart) à se faire des ami·es… et c’était exactement ça.
J’ai toutefois passé un bon moment. Il n’y a pas beaucoup de suspense, et j’ai eu du mal avec le personnage d’Ashley au début. Mais Stewart est cool, et on entre peu à peu dans l’histoire. J’ai trouvé les pensées d’Ashley par rapport à son copain Jared bien écrites, on sent la pression sociale et la présence de la culture du viol.
Songe d’une Nuit d’Automne : Et ils Meurent tous les deux à la Fin d’Adam Silvera
Je n’aime pas les histoires qui finissent mal. Je n’avais donc pas particulièrement prévu de lire ce roman, mais je l’ai vu à ma bibliothèque et l’univers m’intéressait : dans notre futur, l’agence Death-Cast est capable de prédire la mort des gens et les prévient à minuit pour qu’ils puissent profiter de leur dernière journée.
Je m’attendais à ce que Et Ils Meurent tous les Deux à la Fin explore les implications morales de Death-Cast : est-ce que savoir qu’elles vont mourir provoque la mort des personnes, puisqu’elles agissent différemment ? Et si les futurs morts en profitaient pour commettre des crimes ?
Ces thèmes sont à peine abordés : on se concentre sur la dernière journée de Rufus et Matéo, deux jeunes qui se rencontrent grâce à une appli.
L’histoire est mélancolique sans tomber dans le drame. J’avais un peu peur que la romance paraisse forcée, puisqu’elle a lieu en vingt-quatre heures, mais j’avais aimé le réalisme de la romance dans Pourquoi Pas Nous ? , et j’ai eu raison de faire confiance à l’auteur : la relation de Rufus et Matéo est avant tout une nouvelle amitié, et la potentialité de plus. J’ai compris leurs sentiments et l’impact de leur mort imminente dessus, et, même si j’aurais pu m’en passer, ça ne m’a pas paru forcé. L’amitié et la famille est au cœur du récit, ce qui m’a beaucoup plu aussi.
En revanche, le roman manque de tension, et je pouvais le reposer sans difficulté. Le seul suspense concerne la manière dont ils vont mourir, mais on ne s’en préoccupe pas avant le dernier quart. La fin est d’ailleurs brillante, tout était là pour qu’on devine – mais je ne l’avais pas vu venir – et c’est plutôt subtil.
Je m’attendais à être dévastée, mais il y a beaucoup d’espoir dans le ton, et l’histoire se concentre sur le positif. Les personnages ont surmonté leur peur de la mort, et moi celles des fins tristes !
Et voilà pour le Pumpkin Autumn Challenge ! Je suis contente de l’avoir réussi, et il me motivait bien pour lire : je me forçais à quitter mon ordi et à avancer dans mes lectures. Je pense que je préfère quand même les week-ends à 1000, qui sont plus courts et plus libres.
Avertissements Emma, sa Cousine et moi : dans le livre se trouve une adresse mail pour demander des TW détaillés, ce que je trouve génial !
Avertissements Dysfonctionnelle : traumatisme, internement en hôpital spécialisé, drogue, grossophobie, mégenrage, pression sexuelle
Avertissements Love is Love : meurtres homophobes et transphobes
Avertissements Saga : morts
Avertissements On est tous faits de Molécules : tentative de viol
Avertissements Et ils meurent tous les deux à la fin : agression
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