Je n’arrive pas à savoir si écrire cet avis a un quelconque intérêt. J’ai beaucoup aimé Paper Girls, et j’ai très envie de le conseiller, mais… l’histoire est si confuse, si incompréhensible, que je ne sais pas bien quoi raconter.
J’ai entendu dire qu’il existait une série, et, comme ce n’est pas trop ma tasse de thé, j’ai préféré m’intéresser aux bandes-dessinées. Comme ça, je sais de quoi tout le monde parle, sans pour autant devoir regarder la série ! Même si je ne suis pas fan de comics non plus, j’étais optimiste pour Paper Girls : en effet, l’auteur est aussi celui de Saga, un des rares comics que j’ai appréciés ! Et contrairement à Saga, Paper Girls est terminée en six tomes, m’évitant les cliffhangers cruels dont Saga est friande.
Paper Girls s’ouvre sur un groupe de quatre ados livreuses de journaux dans les années quatre-vingt, qui, le soir d’Halloween, se serrent les coudes pour éviter d’être agressées. Sauf que des êtres à la langue étrange volent leur talkie-walkie, et Erin Tieng est blessée par une arme futuriste.
Cette série parle de voyages dans le temps, et, très franchement, je n’ai rien compris à cet aspect-là. Il y a une guerre entre ancêtres et ados, mais je n’avais aucune idée des objectifs de chacun·e. Qu’est-ce qui a provoqué cette guerre ? Quel est le rôle des filles dans tout ça ? Pas la moindre idée. Je crois que le point de dissension est que les ancêtres veulent que le passé reste immuable tandis que les ados veulent le changer, mais ça ne colle pas tout à fait à leurs actions.
J’avais l’espoir que la fin apporterait un éclairage nouveau, que toutes les pièces s’emboiteraient…pas du tout !
Mais ne pas comprendre les grands enjeux de l’histoire ne m’a pas empêchée de passer un excellent moment. Après tout, les héroïnes sont poursuivies, parfois séparées, parfois blessées : elles essaient de s’échapper, de se retrouver, de survivre. Ça, c’est très clair, et ça tient en haleine ! Les filles rencontrent des versions alternatives et futuristes d’elles-mêmes, sans savoir si elles peuvent leur faire confiance ou non. Ces rebondissements et plot-twists sont passionnants, surtout que les voyages dans le temps m’empêchaient de les voir venir.
Paper Girls a un aspect tragique que j’apprécie. Bien sûr, ça me fend le cœur de voir que quoi qu’elles fassent, leur avenir ne correspondra pas à ce que j’aimerais pour elles – il est même assez triste – mais j’aime lire, parfois, des histoires qui me déchirent. Et la fin reste optimiste ! C’est juste… cette tragédie me collait aux pages, parce que j’avais l’espoir ténu que peut-être, peut-être, elles réussiraient à créer un avenir différent de ce que je voyais. J’étais convaincue que c’était impossible, et ça me tiraillait d’autant plus.
Alors qu’au début, elles se connaissent à peine, elles s’apprécient de plus en plus, et les enjeux grimpent avec cette affection. Elles jouent les dures – bah, mon futur moi meurt, tant pis – mais s’insurgent quand c’est aux autres que quelque chose de dramatique doit arriver. Et, bien sûr, j’ai beaucoup apprécié la romance qui se développe entre deux d’entre elles. Humour et émotions s’entremêlent, c’était parfait !
Paper Girls est une série de comics qui m’a fait passer un excellent moment, même si je n’ai pas compris grand-chose. Wikipédia m’a été d’une aide certaine pour écrire cet article ! Et j’espère que malgré mes explications peu prometteuses, vous lui donnerez sa chance. Après tout, lire est un loisir : ce qui compte pour moi, c’est de m’amuser…
Radar à diversité : pp asiatique et anxieuse chronique, pp noire, pp juive et lesbienne, pp saphique, relation f/f, plusieurs ps queer et POC
Avertissements : combats, meurtres, sang, maladie mortelle, menaces de viol et de sacrifice humain, homophobie, antisémitisme, mention d’un viol passé