Je Veux Manger ton Pancréas : manga et adaptation

personne en robe verte lisant Je Veux Manger ton Pancréas de Yoru Sumino et Idumi Kirihara devant des rochers

J’avais vu le manga Je veux Manger ton Pancréas de Yoru Sumino et Idumi Kirihara en librairie, et le moins qu’on puisse dire, c’est que le titre ne me tentait pas. Et c’est aussi l’écho que j’ai eu de plusieurs personnes de mon entourage ! Finalement, un ami a vu le film d’animation et me l’a chaudement recommandé avec un argument percutant : « relation queerplatonique » ! Quelques mois plus tard, j’ai emprunté ce manga en deux tomes.

Je veux Manger ton Pancréas s’ouvre sur la mort de Sakura, une lycéenne, et sur la peine du personnage principal – il n’a pas de prénom, ce qui va être pénible pour rédiger l’article. On revient ensuite sur la relation qui les liait : iels étaient dans la même classe, mais se parlent pour la première fois lorsque le personnage principal lit le journal de Sakura, et découvre qu’elle a une maladie mortelle du pancréas. Il devient le seul avec lequel elle peut en parler : ses parents sont dévastés, et elle n’ose pas en parler à ses amies de peur qu’elles soient trop tristes elles aussi. Elle décide donc d’entrainer le personnage principal dans de nombreuses activités.

Lui-même se tient très à l’écart des gens, préférant la lecture. Rencontrer Sakura est l’occasion pour lui de changer, de s’intéresser à quelqu’un, de s’interroger sur le sens de la vie. Sakura et lui ont de nombreuses conversations sur leur personnalité, leur manière d’interagir, leurs raisons de vivre. C’est d’ailleurs une de ces nombreuses discussions qui donne lieu à la phrase « Je veux manger ton pancréas » !

J’aime beaucoup les conversations un peu profondes, ça me rappelle mes ami·es – c’est aussi ce que j’avais adoré dans Blue Flag ! La relation qui se développe est en effet queerplatonique, certes pas nommée ainsi, mais décrite comme « plus que de la romance et plus que de l’amitié ». Avec, en plus, des personnages extérieurs qui perçoivent cette relation comme romantique tandis que Sakura s’interroge sur le fait de tomber amoureuse ou non au sein de cette amitié si proche. Finalement, on trouve beaucoup de relations queerplatoniques dans les mangas – Qualia under the Snow, Au Temps de l’Amour, Nos Meilleures Vies – au point que j’en suis venue à me demander si c’était parce qu’au Japon, on ne définissait pas la distinction entre romance et amitié de la même manière qu’en France… et c’est bien possible ! N’empêche, cette relation sort des normes, on le leur renvoie régulièrement, et ça fait du bien de voir des personnes qui s’aiment tellement sans que ça soit romantique.

J’ai pleuré à la fin, et c’est tellement rare que ça m’arrive au cours d’une lecture ! Preuve que j’ai vraiment connecté avec les personnages…

personne en pull lisant Je Veux Manger ton Pancréas de Yoru Sumino et Idumi Kirihara devant une fenêtre

J’ai vu le film d’animation deux semaines plus tard, et il est très fidèle au manga ! Ce qui, pour moi, n’est pas forcément une bonne chose : à quoi bon faire un film, si c’est pour recopier mot pour mot le livre ? Ça a un intérêt pour les personnes qui n’aiment pas lire, mais moins pour moi…

De plus, alors que le côté calme et aéré du manga fonctionnait très bien pour moi ; sous forme de film, j’avoue que j’ai trouvé le temps un peu long. Les « plans paysage », ou « zoom sur une main qui se serre », ça se lit vite, mais en film… ça se traine !

L’animation est très raide, et la couleur rend les traits plus génériques à mes yeux. Et puis, même si l’essentiel du manga est là, il y a tout de même quelques conversations qui passent à la trappe… dans l’ensemble, c’est le manga que je recommanderais, même si le film d’animation est un bon équivalent pour celleux qui n’aiment pas lire.

Il existe aussi un film avec acteurices, que, pour le coup, je n’ai pas vu, et pas particulièrement l’intention de voir… On dirait que Je veux Manger ton Pancréas a plu ! Je relirai le manga avec plaisir, car l’histoire touchante et entrainante cache un contenu propice à la réflexion sur des questions existentielles.

Avertissements : maladie, mort, meurtre, contacts non-consentis, agression physique, alcool

 

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